Angèle DUBRULLE et Ernest DEJEAN

 






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Le couple habitait au n° 34 Chaussée de Mons à Braine-le-Comte.

 

Ernest est né à Feluy le 22 mai 1874 et décédé à Braine-le-Comte
le 18 janvier 1923. Il entre à l’administration des chemins de fer en 1892, et
malgré les longues journées de travail, il étudie et passe avec succès l’examen
de garde-convoi  (selon un éloge
funèbre).

 

Le 17 janvier 1895, il écrit à Angèle depuis Arlon où il est
entré en service au chemin de fer. Il voyage en Allemagne et en France (Longwy).
Il regrette cet éloignement et exprime des sentiments amoureux très forts pour
Angèle. Le 12 mars, il lui annonce qu’il a obtenu son changement pour
Braine-le-Comte. Il se réjouit des futures kermesses, bals, promenades
silencieuses d’été en perspective… Mais il devra rester au moins jusqu’au début
avril, le temps de mettre son remplaçant au courant. Il sourit de leurs mamans
qui ont peur de les voir mariés trop tôt. Entre le 17 janvier et le 30 mars, il
y a ainsi une série de lettres amoureuses très touchantes.

 

Il fit le reste de sa carrière à Braine-le-Comte, gravissant les
échelons jusqu’au poste de Chef garde principal.

 

Pour Pierre Piette, Ernest Dejean est mort (en 1923) pour avoir
pris froid à la tête au cours d’une cérémonie où l’on inaugurait une pierre
commémorative à la mémoire des cheminots de Braine-le-Comte morts à la guerre
(il y aurait eu de brillantes actions de résistance). Le service funèbre a été
célébré à Braine-le-Comte, les absoutes chantées en l’Eglise St-Remy,
l’inhumation dans le caveau de famille à Ecaussinnes-d’Enghien.

 

Un éloge funèbre a été prononcé par le Chef garde principal de
Braine-le-Comte. On salue ses qualités : « c’était le plus doux, le meilleur des
camarades, et ses hautes vertus morales et civiques lui avaient conquis l’estime
générale… Il meurt à la tâche après une carrière administrative de 28 années…
C’était le serviteur simple, loyal, ponctuel, s’acquittant jusqu’à la minutie de
ses moindres obligations… Son aménité de caractère toujours égale… quelles que
soient les circonstances, il restait invariablement étranger aux conflits
parfois si difficiles à éviter dans l’exécution journalière du service…
L’administration perd un serviteur de la vieille école, plus conscient encore de
ses devoirs que de ses droits ».

 

Un autre éloge non signé est prononcé au nom de la section de
Syndicat national. Il rappelle qu’Ernest Dejean a été « fils d’ouvrier, apôtre
convaincu de la foi syndicaliste, membre de notre organisation depuis sa
fondation pendant la guerre », et que « le 17 décembre, il assistait encore,
avec la section, à la manifestation inaugurale de la plaque commémorative
glorifiant les agents des chemins de fer victimes de la barbarie teutonne ». Et
plus loin : « Je souligne en passant sa belle attitude pendant l’occupation
allemande. Ernest Dejean fut remarquable d’énergie ; plutôt que de satisfaire
aux exigences des occupants et céder à leurs réquisitions, il préféra subir
l’emprisonnement. Depuis l’arrivée des évacués français dans notre ville,
jusqu’à leur départ, Ernest, au cœur généreux, collabora à l’œuvre d’aide et
assistance à ces malheureux. Pendant cette terrible période où régnaient des
maladies épidémiques, que de fois il se dévoua pour soigner des maladies,
relever des mourants… » Cet orateur souligne encore ses qualités de franchise de
caractère et de courage à remplir ses tâches.

 

Une carte envoyée de Tubize le 10 novembre 1914 à Georges et
René Dejean, par Yvonne Meurs (descendance de Félicien frère de Maximilien)
montre que les liens de famille sont restés étroits durant plusieurs
générations !

Georges DEJEAN et Louise DEFIZE

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René DEJEAN et Mathilde HAYETTE

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