Lettre de 1962

Cette lettre a été écrite peu après le décès de Bonne Maman Julia Tamigneaux en mars 1962.

Je suis bien contente de répandre et faire connaître la confiture d’oranges à l’anglaise ; toute orange à grosse pelure est à employer, aussi je viens d’en porter une casserole pleine pour mes chères voisines qui les apprécient en Carême à la place du fromage. L’acide salicylique est toujours bon à employer ne serait-ce qu’au profit des rhumatisants. Je le mets toujours après ébullition finie et le jette directement dans la confiture où il se dissout avant refroidissement. J’en mets depuis la guerre de 40 et même de 14, c’était connu (chez Wansart), 1 pointe de couteau par kilo de jus ou 1 petite cuillère à café pour la recette, ce qui n’est jamais nuisible et assure la conservation.

Les temps reste humide et les communiants d’Obaix ont été arrosés le matin d’une façon pitoyable me dit Marie Louise à qui je viens de téléphoner et demander des nouvelles. Nous y allons lorsque nous voulons, nous ; car Bon Papa et les parrains et marraines étaient seuls invités cette année. Adolphe a eu un peu d’émotion à son arrivée, puis tout s’est apaisé et la journée a été paisible. C’est la 1ère fois qu’il se rend seul à une de ces multiples fêtes familiales qui les réunissaient chez leurs enfants et cela compte, baptêmes et communions. Mais quel esprit et quelle consolante rétrospective toute cette génération qui leur rendra hommage de leur vie courageuse.

 

Octavie