Jean-François MEURS, dit Jean Meurs

Père de 19 enfants à Ronquières

Fils de Thiry Meurs et Marie-Agnès Papeleux. Baptisé à Naast le 11 avril 1758, décédé à Ronquières le 11 janvier 1845. Cabaretier à Naast, puis fermier à Ronquières, à la « Cinse Djan Meûs ». On disait « Djan » (Jean). Selon des témoignages, il s’exprimait en français, alors que tous les enfants parlaient wallon.

Il épouse en premières noces, à Ronquières le 28 novembre 1780 (Témoins Pierre Joseph STEVENS, fils de cense et Jean Joseph PIERART, fils de Cense. Dispense de deux bans), Marie-Joseph PIERART, « fille de cense », fille de Charles et Marie-Joseph CAMBIER, née à Ronquières le 10 avril 1755 (probablement, selon Jean Detournay, à moins qu’elle ne soit la fille de Jean-Joseph PIERART et Marie Joseph PIERART de Ronquières, née à Ronquières le 10 mars 1758, ss François Joseph PIERART et Marie Joseph PIERART).

Dont :

  1. Marie-Thérèse, née à Naast le 30 septembre 1781, décédée à Baulers le 4 novembre 1845

    Nb : On l’appelait la « tante de Dinant » parce qu’elle avait épousé Charles GILBERT et habitait la « Ferme de Dinant » à Baulers (ferme Piret actuellement). C’était une auberge relais à l’entrée de la ville de Nivelles, où l’on payait l’octroi. Le couple a eu 13 enfants, et est à l’origine d’une très nombreuse descendance, notamment à Seneffe. Son petit-fils, Alphonse Gilbert, pharmacien, est l’auteur de carnets où il recense les nombreux descendants de Jean Meurs de Ronquières. Marie-Thérèse est ancêtre de l’oncle Jules PAESMANS (voir Piret Magazine numéro 2, p. 27 et suivantes).

  2. Benoît, né à Naast le 20 mars 1783, décédé à Ronquières le 17 janvier 1857.

    Dit « Benoît d’èle Drugnode », du nom de la ferme de la Drugnode, sur Ittre, qu’il occupera, et son fils Pierre-Cornelis après lui. Il épouse Marie-Thérèse TIELEMANS, fille de cultivateur. Il est l’ancêtre des Meurs de Buzet et de la famille Meurs de France, près de Soissons (Oulchy), dont Philippe Meurs, né en 1972. Ancêtre aussi de Michel Reynens, époux de Sylvie Mabille (voir descendance Piret).

  3. Pierre, né à Ronquières le 27 décembre 1784, décédé à Ronquières le 30 mai 1867, cultivateur à Ronquières, « rentier », sans alliance.
  4. Célestine, appelée souvent Amélie, née à Ronquières le 11 novembre 1786, décédée à Feluy le 5 février 1869

    On l’appelait la « tante du Tombois », ou « du Bo’ d’Hauru ». Le Tombois est une petite ferme qui se trouve à hauteur du plan incliné de Ronquières, et qui était exploitée par la famille PAUL, dont Pierre PAUL, qui épouse Célestine. Ils eurent 7 enfants, dont plusieurs restèrent célibataires. Seule Sylvie, qui épouse son cousin Maximilien Gilbert (fils de Marie-Thérèse Meurs, ci-dessus), a une descendance nombreuse.

  5. Jean-Baptiste, né à Ronquières le 27 novembre 1788, + Ronquières le 13 août 1804 (25 thermidor an 13) âgé de 16 ans

  6. Catherine, née à Ronquières le 4 janvier 1791, décédée à Soignies le 6 novembre 1862.

    Elle épouse à Soignies Alexandre MOTQUIN, tonnelier, dont elle aura 7 enfants, mais la descendance ultérieure est peu nombreuse. Elle sera commerçante à Soignies.

  7. Marie Rosalie, née à Ronquières le 11 mars 1793, décédée à Ecaussinnes d’Enghien le 6 avril 1872 (chez sa fille Sidonie).

    La tante dite « de Champmaret » : elle a épousé Jean-Joseph DECHIEF, et la famille a occupé la cinse dite « de Champmaret » à Ronquières, sur les hauteurs, à la limite de Bornival et de Feluy, non loin du plan incliné. Elle est à l’origine d’une descendance prolifique, qui a essaimé beaucoup dans les environs immédiats, aux Ecaussinnes et à Feluy, dont de nombreux porteurs du nom de « Dechief ».

  8. Jean François ° Ronquières le 11 mars 1793, jumeau de Marie Rosalie, sans alliance.

    Jean-François, parfois appelé François, était sourd. Il a vécu chez ses sœurs Marie-Thérèse et Rosalie.

  9. Note: L’accouchement des 2 derniers enfants – des jumeaux – a du mal se passer, car les 2 enfants ont été baptisés tout de suite par le chirurgien accoucheur, comme le signale l’acte de baptême dans les registres paroissiaux. Marie Joseph PIERART meurt peu après la naissance.

Jean-François épouse en secondes noces à Ronquières le 8 septembre 1793 (témoins Pierre Joseph MEURS et Jean François GREER) Jeanne Rosalie GREER, née à Ittre le 25 mai 1767 (ss Nicolas Joseph WARBECQ et Jeanne Françoise SIRJACQUE), décédée à Ronquières le 1er janvier 1850, fille de Nicolas et Marie Barbe MATTE. Dont 11 enfants :

  1. Maximilien né à Ronquières le 18 juin 1794, décédé à Ecaussinnes Lalaing le 19 janvier 1875.

    Il a exploité la ferme de Scouflény à Ecaussinnes Lalaing. De son épouse Angélique DUBOSQUEILLE, il a eu cinq filles. Dans sa vieillesse, il s’est retiré à « La Bassée », à Ecaussinnes-Lalaing. Ancêtre de la famille Meurs d’Obaix par sa fille Désirée, qui épouse son cousin Jean-Baptiste, fils de Vincent (voir ci-dessous n° 13). On disait parfois Maximilien « dè Scaussènes » (Ecaussinnes). Sa fille Victoire est auteur de la nombreuse descendance Dejean (Braine-le-Comte), et des Petersbroeck (agents de change Petercam). La plus jeune des filles, Aurélie, est à l’origine de la famille Piette.

  2. Marie-Joseph, née à Ronquières le 6 août 1795, décédée à Ittre le 26 février 1887.

    On l’appelait « la tante de Baco » parce qu’elle avait épousé Fidèle HIERNAUX, qui portait ce surnom, comme occupant de la ferme dite « de Baco » à Huleux, sous Ittre. Dont descendance nombreuse à Ittre : Hiernaux et Gailly. Parmi les descendants Hiernaux, Gérard Gilot, époux de Paule Plasman (généalogie Piret) et Sabine Gilot, épouse de Frédéric Meurs (descendance de Vincent, ci-dessous, branche d’Obaix, où l’on trouve encore le plus grand nombre de représentants du noms Meurs)

  3. Charlotte, née à Ronquières le 26 juin 1797

    Elle a épousé Jean-Baptiste Nicaise, et n’a pas eu d’enfants. Avec son mari, elle a tenu « la Bascule », ferme auberge à Waterloo. Elle a élevé son neveu (Jean) François PAUL, fils de Célestine Meurs.

  4. Albert, né à Ronquières le 7 août 1798, décédé à Ronquières le 25 août 1866

    On le surnommait Albert « D’èl Vau », parce qu’il cultivait une ferme au lieu-dit « Al Vaux » à Ronquières, proche de Fauquez – Virginal. Il sera échevin de l’état civil à partir de janvier 1852. Il avait épousé Catherine STEVENS, fille de cultivateurs, dont il aura 10 enfants, parmi lesquels Elise Meurs, ancêtre des Dubois et Wargnies. Pas de postérité au nom de Meurs.

  5. Vincent né à Ronquières le 21 janvier 1800, décédé à Virginal le 13 novembre 1875. Qui suit.

    On disait « Vincent de Vèznau » parce qu’il occupait une ferme à Virginal (en wallon Vèznau). La famille occupera cette ferme durant environ 150 ans, Il est l’auteur d’une très nombreuse descendance, parmi lesquels les Bailleux et Druet. Il est l’ancêtre de la famille Meurs d’Obaix par son fils Jean-Baptiste, lequel épouse en secondes noces sa cousine Désirée Meurs, fille de Maximilien (voir ci-dessus en n° 9). C’est dans sa descendance que le nom Meurs subsiste le mieux.

  6. Félicien, né à Ronquières le 21 mai 1801, décédé à Ronquières le 14 juillet 1888

    On le surnommait « Lapin Djan Meurs », fut maréchal et cultivateur. Il épouse à Ronquières Nathalie MEYNART, fille de cultivateurs, dont il aura 12 enfants (dont 4 morts en bas-âge), mais une descendance ultérieure peu nombreuse. Armand Meurs, le dernier représentant du nom Meurs issu de cette branche vient de s’éteindre en 2000.

  7. Justine, née le … juin 1803, décédée à Ecaussinnes-d’Enghien le 10 mars 1834.

    Elle meurt jeune. Elle avait épousé Philibert VAN DER ELST, négociant et boucher, qui, une fois veuf, devint entrepreneur de travaux publics à Molenbeek-St-Jean avec son frère. Je perds la trace des enfants, qui ont probablement été élevés par la famille Van der Elst : on ne conserve aucun souvenir de ceux-ci dans la famille Meurs ; or, les liens étaient habituellement très forts et sont encore repérables après 3 générations (par exemple dans les listes d’adresses). J’ai quelques indications à propos du plus jeune, Néré Van der Elst, qui fait le métier de changeur, et qui s’expatrie un beau jour à Constantinople (San Stefano) où ses enfants font souche en épousant des personnes au nom grec, tout en gardant la nationalité belge (traces dans les registres de population de Bruxelles).

  8. Nicolas, né à Ronquières le 29 octobre 1805, décédé à Ronquières le 7 mars 1883.

    Paul Nicolas, surnommé « Colas Djan Meûs », probablement parce que c’est lui qui a succédé à son père dans la petite ferme de Ronquières. Il épouse à Feluy Victoire MEYNART, fille de gros censiers. Ancêtre des Delvienne. La descendance actuelle se situe surtout à Marche-les-Ecaussinnes. Il subsiste quelques porteurs du nom de Meurs à Vermand et Saint-Quentin en France.

  9. Virginie, née à Ronquières le 4 septembre 1807, décédée à Nivelles le 18 novembre 1838.

    Elle épouse Nicolas DELIGNE, de Nivelles, boulanger, dont elle a trois enfants. Décédée jeune. Postérité peu nombreuse et presque entièrement éteinte.

  10. Floris(te) Charles, né à Ronquières le 18 mai 1809, décédé à Cambron-St-Vincent le 15 mars 1882.

    « Mononc de Cambron ». Son fils aîné, Polydore, fut concierge au palais royal, « copain » du roi Léopold II. Son fils Elie a occupé la ferme de « Bel Air » à Ecaussinnes ; il est l’ancêtre des Querton, par son 1er mariage, et l’ancêtre des Corbisier, par son remariage avec sa cousine Florence Meurs, fille de Nicolas. La descendance est nombreuse, mais le nom de Meurs s’est éteint dans cette lignée.

  11. Augustine, née à Ronquières le 30 juin 1811, décédée à Ronquières le 4 juillet 1839, sans alliance.

La cense Djan Meûs

Elle se trouve isolée au milieu des prairies. On y accède par un petit chemin au départ de la route qui longe le canal, à peu près à hauteur de Fauquez. Mais ce chemin est nouveau ; il existe depuis la construction de la nouvelle route. Autrefois, on y arrivait par un autre côté : cf le témoignage de Pierre Piette, qui compare la carte militaire au 1/10.000e datant d’avant 1950 et la carte IGM actuelle.
Lors de la construction du canal, du remblai a été déposé dans la prairie, comblant le fossé (où il y avait peut-être une source ?). Depuis, il y a de l’humidité dans la maison (témoignage Luc Mary, qui a racheté la maison il y a plusieurs années). Autrefois, la maison dominait la vallée.



Jean-Baptiste Meurs
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Les origines

En 1978, avant que les recherches généalogiques aux archives ne soit entamée, Pierre Piette écrivait, en parlant de Jean Meurs de Ronquières (on ignorait tout des racines, deux générations au moins à Naast) :

« Quant à l’origine de la famille, la Gueldre autrichienne, il ne peut s’agir que de ce que le Comité belge du Rhin appelait la Haute Gueldre, voisine de la Gueldre hollandaise. La Gueldre autrichienne correspond à la zone de la Rhénanie par où le Rhin entre en Hollande.
Maximilien, 8e enfant (en fait, il est le 9e !, ndlr), était né en 1794. L’aînée de la famille environ 10 ans plus tôt, soit en 1784 (en fait, 1781, ndlr), et Jean Meurs vers 1764 ou plus tôt encore (en fait 1758, ndlr) puisqu’il avait fait son séminaire à Bavai (commencé tout au moins).
À cette époque la Rhénanie n’était pas encore prussienne mais relevait sans doute de l’évêché de Munster ou de Cologne. Les évêques étaient « grands électeurs » qui élisaient l’empereur germanique. Celui-ci résidait à Vienne et était traditionnellement Habsbourg. Ce n’est que sous Napoléon que celui-ci a prononcé la dissolution de la confédération germanique et que l’empereur de Vienne, son beau-père en l’occurrence, s’est appelé empereur d’Autriche.
La Belgique était donc à l’époque, puisque possession Habsbourg de Vienne, autrichienne, et la Gueldre rhénane aussi.
Les révolutionnaire français sont entrés en Belgique en 1792 et ont conquis le pays définitivement en 1794 (Fleurus) année de la naissance de Maximilien. Il serait intéressant de savoir si les aînés, du 1r mariage, sont déjà nés en Belgique (la réponse est oui, et on peut remonter deux générations à Naast, ndlr).

Jean-François Meurs

Vincent MEURS

Vincent de Vèznau ne manquait pas d’humour…

Affaire à suivre dans l’article suivant