Marraine Mia

Tu es née à Ittre après 2 grandes sœurs. Tu nous as toujours raconté que cette position de petite dernière t’avais donné la chance d’être fort gâtée par tes parents, ton parrain mais aussi par un couple de cousins Gaston et Georgette.

Cette chance, grâce à toi, nous l’avons eue aussi. On se rappelle tous de nos vacances à Coxyde, des petits cadeaux rapportés de vos voyages, de la patience que tu avais avec nous lorsqu’on faisait des bêtise, qu’on dérangeait toute ta maison en construisant nos cabanes ou qu’on se déguisait en prenant les vêtements de ta garde-robe. La pire chose que tu nous imposait, c’était de devoir faire la sieste ou encore  attendre 2 heures avant d’aller nager à la mer.

L’énergie extraordinaire qui t’a animée tout au long de ton existence est à présent un trésor pour nous tous. Tu n’avais jamais peur de sillonner la Belgique avec ta voiture pour venir nous conduire, nous chercher (ou chercher des pièces pour les machines agricoles).

D’ailleurs dans ces multiples voyages, où qu’on aille avec toi, tu finissais toujours par croiser quelqu’un que tu connaissais et tu ne manquais jamais de lui dire qu’on était ton petit fils ou ta petite fille en ajoutant avec fierté que tu avais 10 petits enfants.

On se rappellera également de ton franc parler qui nous surprenait toujours mais qui finalement nous a appris à ne pas nous vexer pour un rien. Il y a quelques semaines, tu me demandais encore pourquoi je gardais des cheveux si longs. Je pense que si tu en avais eu l’occasion et si tu avais retrouvé ton matériel de coiffure, tu me les aurais coupés comme quand nous étions petits et que tu nous coiffais tous.

Maintenant, même si tes remarques et réflexions étaient souvent directes et sans emphase, tu terminais toujours en nous disant : « Mais tu connais Marraine ; moi  j’aime bien rire »  ou encore « il vaut mieux rire que pleurer, la grimace est plus belle ».

Eh bien aujourd’hui, on est fiers de pouvoir dire qu’on te connaissait Marraine ; on te remercie pour tout ce que tu as fait pour nous et on espère que là où tu es, tu retrouves de vieilles connaissances avec qui tu pourras rire et blaguer comme tu aimais tant le faire.

Par Marie Gilot