En souvenir de Francine D’Heure

Epouse d’Edgar Molle.
Maman de Marie Chantal Molle, épouse de Michel Meurs.
Grand-mère d’Emilie et Léonard Meurs.

Née à Montignies-sur-Sambre le 8 mai 1927, décédée à Fransnes-lez-Gosselies le 6 janvier 2008. Epouse d’Edgard Molle, de Luttre.
Elle fut mère de famille nombreuse, 9 enfants, grand-mère 15 fois et 9 fois arrière-grand-mère.
Le jour des funérailles, une chanson de Linda Lemay évoquait cette dimension maternelle :

Une mère

Une mère
Ça travaille à temps plein,
ça dort d’un œil ouvert
C’est d’ garde comme un chien,
ça court
Au moindre petit bruit,
ça s’ lève au petit jour
Ça fait des petites nuits
C’est vrai, ça crève de fatigue
Ça danse à tout jamais une éternelle gigue
Ça reste auprès de sa couvée
Au prix de sa jeunesse, au prix de sa beauté.

Une mère
Ça fait ce que ça peut
Ça ne peut pas tout faire
Mais ça fait de son mieux
Une mère,
Ça calme des chamailles
Ça peigne d’autres cheveux
que sa propre broussaille.

Une mère,
C’est plus comme les autres filles
Ça oublie d’être fière
Ça vit pour sa famille
Une mère
Ça s’ confine au bercail
C’est pris comme un noyaux dans l’ fruit de ses entrailles.

Une mère
C’est là qu’ ça nous protège
Avec les yeux pleins d’eau,
les cheveux pleins de neige
Une mère
À un moment ça s’ courbe,
ça grince quand ça s’ penche
Ça n’en peut plus d’être lourde
Ça tombe, ça se brise une hanche
Puis rapidement, ça sombre
C’est son dernier dimanche
Ça pleure et ça fond à vue d’œil
Ça atteint la maigreur des plus petits cercueils
Ô bien sûr, ça veut revoir ensemble
toute sa progéniture entassée dans sa chambre
Et ça fait semblant d’être encore forte
Jusqu’à c’ que son cadet ait bien fermé la porte.

Et lorsque, tout’ seule ça se retrouve
Ça attend dignement qu’ le firmament s’entrouvre
Et puis là, ça se donne le droit
De fermer pour une fois
les deux yeux à la fois.

Une mère,
Ça devrait pas partir
Mais on n’y peut rien faire
Mais on n’y peut rien dire.