Vingt ans après…

 

Il y a 20 ans, le 20 septembre 1987, à l’occasion d’une fête qui rassemblait toute la famille Piret à Obaix, Michèle évoquait tous les oncles et tantes Piret au cours d’un eucharistie…

 

Pour mes petites tantes, pour mes chers oncles…

Mes oncles et tantes, si vous saviez comme je les aime !

Colette m’a appris à manger le melon poliment, à bien accorder le féminin et le masculin, à rouler les tartes bien rondes, et surtout à oser entreprendre des études.

Paule m’a appris à me séparer de ma maman – c’est chez toi que je suis allée en vacances pour la première fois – à être autonome.

Marie-Madeleine m’a montré comment discuter, comment être soi-même et oser le dire.

Odile m’a entrouvert la fantaisie, l’imagination, et plus tard, la vie éternelle avec en prime l’espérance.

Marie-Louise le goût du travail bien fait, la détermination dans l’effort, le courage de continuer, l’ouverture au progrès.

Anne-Marie : que de souvenirs ensemble ! Tu m’as toujours pardonné mes sottises d’enfant, tu m’as montré ton cœur grand ouvert, ton sens de l’hospitalité et de l’organisation.

Agnès, chez toi je suis devenue grande ; j’ai appris l’éducation des filles, la cuisson des gaufres, … l’électricité !

Quant à toi, Josaphat, ton cœur à l’ouvrage était tel que lors de notre première rencontre, nous avons, avec de la crème fouettée, fait du beurre : c’est toujours d’actualité !

Maman a mixé le tout et m’a donné tout son amour !!!

 

Alfred, tu m’as montré qu’on pouvait lire des choses intelligentes et en tirer profit, qu’on pouvait se taire et être savant.

Pierre, tu m’as appris que vivre était une joie, une grâce, même dans la peine ; qu’on peut toujours se remettre en question.

Ferdinand, tu m’as montré qu’il ne fallait pas avoir peur, ni du noir, ni des caves profondes, ni des « puss’ » (des puits) menaçant l’écroulement.

Jules, c’est de ta douce voix que je me souviens, de tes petits mots gentils, de ton goût immodéré du jardin.

De Joseph, l’amour des belles voitures, de l’ordre… le souvenir de l’oncle brave et bon.

Adelson, le plaisir de découvrir autre chose, d’être différent et efficace.

Paul, l’exigence d’une bonne autorité (il faut savoir qu’on ne fait pas « ce que l’on veut » !), le guide, le garde-fou.

François, j’aime bien tes chansons, ton sourire, tes taquineries envers nous ; en un mot, ta grande disponibilité envers les enfants.

Papa, d’un grand éclat de rire a assuré cela pour toujours !!!

Je n’oublie pas Jacques et Elisabeth qui, dans ma vie d’enfant, tiennent une grande place, de l’apprentissage de la machine à écrire au sens de l’humour, de l’immense disponibilité envers toute personne, toute détresse, au respect de l’autre.

Et pour vous tous, mes cousins, tous si différents, si riches de valeurs chrétiennes, combattant la bêtise et l’intolérance, artisans de paix, fabricants de bonheur : que Dieu vous garde toujours dans la lumière de l’Amour.

Michèles Plasman