Marie-Louise Piret – Retraite des allemands et libération

Obaix, septembre 1944 La retraite des allemands et la libération par les américains Récit de Marie-Louise Piret, épouse de François Meurs   Peu avant la libération, l’Armée Blanche a abattu une allemande (1) qui vivait à la Haute-Bise, dans la première des trois petites maisons. Elle aurait travaillé avec la petite kommandantur qui se trouvait à Luttre. Le samedi 3 septembre, dans la nuit, nous avons été réveillés par le garde-champêtre : il fallait loger des officiers allemands et abriter les charriots dans la grange pour les rendre invisibles. Les officiers ont visité toutes les chambres, mais elles étaient toutes Lire la suite…

Par alisce, il y a

Michelle Plasman – Ils ont débarqué !

1944 Ils ont débarqué ! Ce matin, il fait doux, les fleurs s’égaillent dans le jardin en pagaille, un oiseau passe en criant, le chat s’étire sur la terrasse. Je rêve… Et comme tous, aujourd’hui, en 1994, parlent de libération, je laisse voguer au fil de mes souvenirs, ce temps de ma petite enfance … J’avais quatre ans.   Lillois, 1944. Papa installe un fil entre le mur de l’étable et celui de la maison avec de gros crampons. Je me demande s’ils n’existent pas encore ? Comme à la ferme, c’est le boulot qui prime avant tout, j’imagine que c’est une Lire la suite…

Par alisce, il y a

Paul Meurs – en captivité au Stalag I A

Stalag I A Oncle Paul Meurs en captivité En campagne J’avais été démobilisé et mis en congé fin décembre 1939. Le 10 mai 1940, j’ai reçu l’ordre de rejoindre mon régiment du côté de Gand. J’ai pris le train, qui a été plusieurs fois arrêté et dévié, et on est arrivés à Tielt. Là, on m’a donné mon paquetage. J’ai reçu des cartouchières, mais jamais de fusil ! Nous étions un peu à l’abandon. Finalement, nous avons été regroupés pour former une batterie. Mon poste était conducteur des chevaux qui tiraient le canon. Mais après une visite médicale, à cause de Lire la suite…

Par alisce, il y a

Jean Fauconnier – Istwères d’in gamin pindint ‘l guére

Istwères d’in gamin pindint ‘l guére De Jean Fauconnier, né en 1933 Pour ceux qui ne lisent pas le wallon, voyez la traduction à la suite de ce texte.   Vos trouvez qu’on d’in pâle bran.min pou l’moumint, rapoûrt au cîkantième aniversére du dèbarkèmin : bin râde del liberacion ? Eh bin, djè m’va tout ‘l min.me vos raconter sakantès souv’nances d’èl guére, quand dj’astoûs gamin. Bin seûr què wâye, èl cyin qu’vos viyîz asteûr come in grand-pére avè toute ès’ tribu à les fièsses dè famîye n’astoût, dè c’timps-là, qu’in djambot nin pu waut qu’ène bote, qui daloût in courtès marones Lire la suite…

Par alisce, il y a

1940, La famille Ballieu – Souvenirs de guerre

Famille Ballieu Souvenirs de la guerre de 40/45 Récit d’Albert et Joséphine, enfants d’Alphonse Ballieu et Lydie Tamigneaux. Ils habitaient Bruxelles, Saint-Josse, chaussée de Louvain, où ils tenaient une imprimerie et un commerce de papeterie. « Ma maison ! … » Les premiers jours de la guerre, le 10 mai 1940, vers 5h17 du matin, une bombe est tombée sur la maison BALLIEU, chaussée de Louvain, n° 13. Une photo a paru dans le journal « Le Vingtième Siècle » du lendemain, samedi 11 mai 1940, avec la légende : « Au cours de l’alerte aérienne sur Bruxelles, hier matin, un obus de la D.T.C.A. est tombé Lire la suite…

Par alisce, il y a

1940, Récit d’Alfred Piret – Le périple des garçons

1940, le périple des garçons Le lundi 13 mai, le Centre de Recrutement de l’Armée Belge, avait donné l’ordre à tous les hommes de 16 à 35 ans de se rassembler pour être évacués vers la France. Le 14 au matin, Alfred et Pierre Piret, auxquels se joignent Jules Paesmans et Léon Maillet, se rendent dès l’aube sur la place St-Paul, puis embarquent dans un train à la gare de Nivelles Nord. Le train part très en retard, mais heureusement – de justesse – avant le bombardement de la ville. Ils ont leur baluchon fait de quelques vêtements, et de Lire la suite…

Par alisce, il y a

1940, Récit de Joseph Plasman – Chronique des 18 jours

Petite chronique des 18 jours 1940, récit de Joseph PLASMAN Je faisais partie du 13e de ligne, 2e compagnie, affecté à la défense de Namur. J’étais caserné à « Marie-Henriette », et la compagnie était envoyée tour à tour à Malonne, Erpent, Marchovelette, qui faisaient partie du système de défense de Namur. Cette dernière était entièrement entourée d’éléments « C » : chaînes sur rouleaux et barbelés ; derrière, il fallait creuser des tranchées en zigzag. Nous traversions les jardins, les lignes de fraisiers…   Le 15 mai, les Allemands sont déjà à Namur et débordent de tous côtés. Tandis que les soldats sénégalais montent au Lire la suite…

Par alisce, il y a

1940, Lettre de François Meurs « en campagne »

1940, François Meurs « en campagne » François Meurs a eu 21 ans en plein pendant la campagne des 18 jours, le 21 mai 1940. Lorsque l’Allemagne a envahi la Belgique, il faisait son service militaire. Le coup de fusil Bien que caserné à la Caserne Léopold de Namur, il était cantonné à Leuze-Longchamps et Rhisnes au moment de l’offensive. Il était affecté au transport des munitions avec des fourgons tirés par des chevaux. Il devait les conduire pour les premières lignes. En fait, il n’allait pas jusque là : il s’arrêtait à une certaine distance, et d’autres venaient prendre livraison du fourgon.  Lire la suite…

Par alisce, il y a

1940, La famille Thomas – La ferme de Bon Air

1940 La famille Thomas La Ferme de Bon Air  Récit de Thérèse Thomas, 1990.   Le mardi 14 mai, il y avait tellement de monde qui passait dans le petit chemin devant la ferme, des civils, des soldats, que ce va et vient a impressionné la famille. Après le bombardement de Nivelles, on a décidé de partir. On a embarqué du pain, du beurre, de l’essence … et des pigeons qu’on avait tués, et qu’on a plumés plus tard pour les manger. On s’est entassés à 10 dans la voiture, Oncle Jean Thomas et tante Elise, Joseph Thomas et Paule Lire la suite…

Par alisce, il y a

1940, La famille Piret – Le grand chambardement

1940, le grand chambardement : on était fous ! Après bien des hésitation, et pressés par les autorités militaires, la famille Piret quittera la ferme de Dinant à Baulers pour se perdre dans la caravane de l’exode. Mais auparavant, il y aura eu le départ des garçons vers la France. Famille Piret, de la ferme de Dinant à Baulers Famille Plasman, de la ferme du Vert-Coucou à Lillois Familles Tamigneaux, de Nivelles et Boussu (1) Les récits ont été recueillis en 1990 (c’était le 50ème anniversaire des évènements de 1940) par Michelle Plasman et Jean-François Meurs, lors d’une réunion « des matantes » Piret. Lire la suite…

Par alisce, il y a