Dans la généalogie Mainil / Dutrieux


Crayon Généalogique Soupart

Ce crayon généalogique est extrait de l’Histoire de la famille Soupart, parue dans l’Intermédiaire des Généalogistes, année 1997, n° 310 et 311, dont l’auteur est l’abbé Auguste Soupart, curé à Cerfontaine. Pour les notes et les sources, voir cet article.
Il est à rattacher au crayon généalogique Dutrieux.

Le nom

Soupart désigne un amateur de soupe, un bon mangeur, un gourmand. Le terme « soupe », à la fin du Moyen-Age désignait du pain trempé dans le potage, et souper signifiait tout simplement manger.

À l’origine, le nom s’écrivait Chouppart, parfois Choupart, c’est dans le courant du XVIe siècle qu’il se transforma peu à peu en Souppart, puis Soupart. La forme Souppart apparaît pour la première fois en 1494, et c’est en 1631 que l’on trouve le dernier Chouppart. Depuis l’institution de l’état-civil moderne en 1796, la graphie Soupart s’est imposée en Belgique, tandis que les cousins français de la branche du Nord ont conservé la forme Souppart jusqu’à nos jours.

Les deux souches

Tous les Soupart trouvent leurs racines dans un espace géographique restreint circonscrit par les localités de Binche, Strépy, Maurage et les Estinnes. Mais il est impossible de déterminer s’ils descendent tous d’un ancêtre commun, ou si le surnom fut attribué à plusieurs individus. L’abbé Soupart distingue deux souches, celle de Maurage, la nôtre, repérée à partir de 1469 et celle des Estinnes signalée dès 1476.

Des Soupart étaient bourgeois de Binche en 1335. Jean Soupart et son frère Colart Soupart, dit le Stuvère, vivaient à Binche en 1345.

Les comptes généraux du Chapitre de Sainte-Waudru citent les noms de 17 « malades qui ont estet warit par les miracles de Dieu et de ma dame Saincte Waldrud » entre le 1-10-1403 et le 30-9-1404. Parmi eux, nous trouvons « Poliart Chouppart, d’Esterpy ».

Le blason

Sous l’Ancien Régime, la famille Soupart fut dotée d’un blason « de gueules au chevron d’argent, accompagné en chef de deux abeilles et en pointe d’une étoile à cinq rais du même, l’écu timbré d’un casque grille avec lambrequins à l’étoile de l’écu issant. » Ce blason se trouve gravé sur une belle pierre qui orne le porche de l’église de Mignault.

La souche de Maurage

I – Jehan CHOUPPART

Son épouse, Marie N. était veuve en 1469 et vivait à Maurage : « … devant la maison Marie veuve de Jehan Chouppart » (Archives de l’Hôpital du Roeulx, 14/1).
Dont :

  1. Jehan Chouppart (Souppart), né vers 1430, qui suit en II

II – Jehan CHOUPPART

Vivait en 1469, 1472, 1480, présumé né vers 1430. « … Jehan Chouppart demor(ant) à Mauraige pour les terres que ledit hospital si at gisant à Mauraige qu’il tient à cense 9 ans… de lui 10 bonniers demi de terre ahanable » (AHR 14/1, 1469). « … à Jehan Chouppart et Jehan St Pol demorant à Mauraige pour avoir estet querir et amener chacun 2 journels de tilles… » (1472). « … de Jehan Chouppart demorant à Mauraige pour les terres que ledit hospital si at gisant à Mauraige qu’il tient à cens 9 ans… » (AHR 14/2, 1472). « … de lui 10 bonniers demi de terre ahannable… » (AHR 14/3, 1480).
Dont :

  1. Vinchien, présumé né vers 1470, qui suit en III

III – Vinchien CHOUPPART / SOUPPART

Né vers 1470. Il était échevin de la seigneurie de l’Empereur à Haine-Saint-Pierre en 1528. Il était décédé avant 1545 (Emile Prud’Homme, Les Echevins et leurs Actes dans la Province de Hainaut, Mémoires et Publications de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut, 1889-1890, p. 264).
Dont :

  1. Jehan Chouppart, présumé né vers 1495, qui suit en IV.

IV – Jehan CHOUPPART / SOUPART

Epoux d’Yzabeau DE SAINCT-POL. Jehan Chouppart, présumé né vers 1495, était fils de Vinchien. « … Jean Soupart au lieu des hoirs Vinchien Soupart pour leur maison courtils et entreprésure qui fut Jean Ancheau gisant au derrière de l’église de Strépy, tenant de tous costez au warissay, doit au terme de Noël 2 chappons… » (1545) (1).

Jehan Souppart est cité comme laboureur à Maurage en 1540 (2). Comme ses aïeux, il était locataire d’un terrain appartenant à l’hôpital du Roeulx… en 1547 … 1556. « … contre l’hospital du Roeulx quant au terroir de Mauraige que tient à cens Jehan Soupart… » (1547) (3). « … de jehan Soupart pour les terres que ledit hospital a au terroir de Mauraige et dont les parties sont déclarez au compte finy 1511… » (4). Il est cité comme échevin de Maurage en 1536, 1541 (5), 1555 (2).

Yzabeau de Sainct-Pol est qualifiée de veuve en 1563, 1571. « … à Yzabeau de Saint Pol veuve de Jeh. Choupart… » (1563) (6). “… la veuve Jean Souppart pour sa maison derrière l’église de Strépy… deulx chappons” (1571) (7).

Jehan Soupart et Yzabeau de Sainct-Pol eurent au moins sept enfants :

  1. Janin. « … à Jehenne le Tondeur vfve de feu Mathieu de Saint Pol laboureur demorant à Mauraige aux vies de Annelette Goutier fille Martin ql a de marie de St Pol, et de Janin Choupart filz (Jehan) ql a de Yzabeau de Saint Pol sa feme… » (6).
  2. Catherine, épouse de Pierre LA VEINE (8).
  3. Pierre (8), supposé né vers 1533, qui suit sous V
  4. Caisotte. « … à Jehan Choupart desmor(an)t aud(it) Mauraige por une ann(ée) de pension aux vies de Pierre et Caisotte Choupart ses enffans qu’il a de Ysabeau de Sainct Pol sa feme. » (1538) (9).
  5. Martin. Inscrit parmi les étudiants riches au collège du Faucon de l’université de Louvain en 1542, il en sortit en 1545 avec le titre de maître-ès-arts. Il devint prêtre du diocèse de Cambrai et bénéficier de la chapelle Sainte-Marie-Madeleine en l’église de Sainte-Aldegonde à Maubeuge vers 1551 (10).
  6. Janette. « … à Jehan Chouppart dmt à Mauraige pour une année de pension à luy deue chacun an aux vyes de Martin et Janette Chouppart ses enffans qu’il a de Yzabeau de St Pol se feme… » (1547) (11). En 1556, elle épouse Hilaire DE ZOMBERGHE, marchand de clous à Binche, fils de Pierre et de Jehanne Navez. Veuf, Hilaire de Zomberghe se remaria avec Anne Haye (12).
  7. Nicolas qui signe comme échevin de Maurage le cahier des 20e deniers de 1577 (13).

Note 1 : SFIO, Gabriel Wymans, Inventaires des Archives de l’Abbaye de Saint-Feuillien du Roeulx, Bruxelles 1975, Inventaire Organique, 94.
Note 2 : MBA, AEM. Manuscrit Barbiot. P. 96.
Note 3 : AEM, APM 113, 13-8-1547.
Note 4 : 1556, AHR 15/2.
Note 5 : PEA, pp. 120, 122.
Note 6 : AEM, PWJ – Papiers Jules Wéry – farde 17. Archives Ecclésiastiques. Cambre des Comptes du Clergé. Dépenses pour rentes viagères. Layette 14, n° 15, 1524, folio 17 recto.
Note 7 : SFIO 96.
Note 8 : Archives départementales du Nord à Lille. Dossier 5 G 451. Pour dispense matrimoniale entre Gaspard Michel et Anne Bouchart de Maurage, 18-2-1624.
Note 9 : PWJ, Farde 17, Arch. Eccl. Layette 14, n° 27, 1538, folio 63 verso.
Note 10 : Abbé A. Soupart, Etudiants sortis de Louvain entre 1485 et 1568 (Hainaut Occidental et environs) BGH (Bulletin Généalogique Hainuyer), n° 26 (1996), p. 87.
Note 11 : PWJ, Farde 18, Arch. Eccl. Layette 14, n° 36, 1547, folio 43, recto.
Note 12 : ASA, René Goffin, Tome III, p. 315, de Zomberghe.
Note 13 : MBA, p. 90.

V – Pierre SOUPART

Supposé né vers 1533 et décédé en septembre 1606 à Maurage (1). Il épousa 1°) N.N. , dont il eut 4 enfants ; 2°) Marie STAQUET, dont 2 enfants ; 3°) Catherine RESTON, dont 6 enfants. Cette dernière se remaria avec Philippe Pierman, censier de la Court à Ecaussinnes (2).

« … à Nicolas Reston pour 10 l tourn aux vies de Josse Soupart filz Pierre qu’il a de Catherine Reston sa troysiesme femme. » « … à Pier Soupart pour 100 s ts aux vies de Piere et Jehan Soupart ses enffans quil a heu de Marie estacquet sa feme. » 1589 (3).

Il est cité comme échevin de Maurage en 1562, 1577, et 1596 et comme vicomte du même lieu de 1598 à son décès en 1606. En 1562, 1595, 1597, 1598, 1600, 1601, 1603 et 1606, il paye le loyer de terres appartenant à l’hôpital du Roeulx, déjà exploitées par ses aïeux depuis au moins 1469. Il s’agissait de terres labourables à trois royes. En 1577, il était propriétaire de sa maison à Maurage et apparaissait plusieurs fois dans le cahier du 20e denier (4). En 1580, Pierre Soupart « … pour une maison jardin et héritage gisant à Esterpy au devant l’église dudit lieu tenant de tous costez au warissay doibt au terme de Noël 2 chappons… » (5).

En 1588 « … Pierre Soupart au lieu de Jean Soupart son père, au lieu de Vinchien Soupart pour sa maison et courtils et entreprésure qui fut Jean Ancheau gisant au derier de l’église de Strépy tenant de tous costez au warissay doibt au terme de Noël 2 chappons. » (6).

Vers 1590, « Pierre Soupart au lieu des hoirs Jacq Ghoret le filz venant de Jean Tayart pour sa maison et gardin portant cy devant l’enseigne de Saint Hubert au Roeulx… » (7). En 1597, « … Pierre Soupart pour sa maison de Saint Hubert… 5 sols 6 deniers » (8).

Le chassereau de la cure de Maurage pour 1783 stipule : « … de Ferdinand Lambert sur sa maison et héritage tenant au chemin et as terre de la motte et à Bonne-Espérance pour l’obit Pierre Soupart doit par an au Noël 30 sols… ». L’obituaire de Maurage de 1816 : « … Octobre. L’Obit de Pierre Soupart et son épouse… ». L’Obituaire de 1841 : « … obit Pierre Soupart, père… » (9).

Du 1er lit :

  1. Vincent, né vers 1564, auteur d’une branche.
  2. Remy, né vers 1566, décédé en 1602 ou 1603. Il épouse Anne LE JEUSNE. Dont, à Binche, Charlotte et Jenne.
  3. Louis, né vers 1569. Il épouse Anne LE JEUSNE, veuve de son frère Remy. Dont, à Binche, Isabelle.
  4. Ursmer, né vers 1572, auteur d’une branche.

Du 2e lit :

  1. Pierre, né vers 1573. Auteur d’une branche.
  2. Jean, né vers 1575, décédé en 1597. Il fut censier de le Hove à Mignault. Sans postérité. Sa veuve se remarie à Nicolas Cantineau.

Du 3e lit :

  1. Josse, né vers 1577. Auteur d’une branche.
  2. Jeanne, née à Maurage vers 1579. Epouse à Mons le 3 mai 1599 Gaspard PLACQUE (Plaqué).
  3. Nicolas, né vers 1580, notre ancêtre, qui suit en VI.
  4. Michel, né à Binche le 2 décembre 1582 (ss maître Jean de Saintpaul, Elisabeth le Doulx). Il épouse Isabelle LE VOET (10). Il est cité comme juré de la ville de Binche en 1620 et 1624. A une date non précisée, il était mayeur d’Haine-Saint-Paul.
  5. N., né vers 1584, religieux sous le nom claustral de frère Michel (11).
  6. Gabriel, né vers 1586. Auteur d’une branche.

Note 1 : RMS (Recherches par Maurice Soupart, 1889-1962) aux AEM avant la guerre 40-45.
Note 2 : AHR 16/6 … de Philippe Pierman comme ayant épousé la veuve Pierre Souppart… 1611
Note 3 : PWJ, Farde 16, Arch. Eccl. Etc. Layette 14, n° 80, 1589, folio 46 verso, folio 47.
Note 4 : MBA, p. 90.
Note 5 et 6 : SFIO 102 et 95.
Note 7 : archives Communales du Roeulx, n° 288, Cartulaire Comtal, vers 1590.
Note 8 : AHR 15/4
Note 9 : ACM, Archives de la Cure de Maurage, 663.
Note 10 : Celle-ci fut marraine d’une cloche de la collégiale « Antoinette » en 1615. A cette occasion, il fut payé 110 sols « à Michel Soupart, pour son voyage à Saint Denis vers Monsieur le prélat pour le prier de vouloir venir en ceste ville pour baptiser les nouvelles cloches de l’église, pour le refus qu’en avoit fait de venir le prélat de Lobbe… » (Gonzalès Decamps, Les cloches de l’église N.D. et S. Ursmer de Binche, ACA, Mons, Tome XXVI, (1907), p. 58).
Note 11 : « Les 9-2-1624, Michel Soupart, bourgeois de Binche, père spirituel des RR Pères Récollets de Binche eagé de environ 40 ans dict avoir bonne cognoissance de Jaspard Michel demeurant à Maulraige. Quil le cognoit estre bon catholiqs… qu’il avoit espousé en seconde nopce Jenne Soupart fille de Josse et que le père dudit Josse estoir Pierre Soupart et aussi père audit déposant… que Charles Lavaine estoit filz de Catherine Soupart qui estoit sœur germaine au susdit Pier Soupart » ( Archives départementales du Nord à Lille. Dossier 5 G 451. Pour dispense matrimoniale entre Gaspard Michel et Anne Bouchart de Maurage, 18-2-1624.)
Note 12 : Catherine Reston n’est-elle pas la fille de Nicolas, cité en 1589 : « … à Nicolas Reston pour 10 l tourn aux vies de Josse Soupart filz Pierre qu’il a de Catherine Reston sa troysiesme femme. » (note 3 ci-dessus) ?

VI – Nicolas SOUPART

Fils de Pierre Soupart et Catherine RESTON, né vers 1580, décédé le 25 août 1653. Censier de la Court à Ecaussinnes à partir de 1609 (1), seigneur de le HOVE (2). Il épousa :

1°) Yolaine PIERMAN, dont il aura au moins 9 enfants. Elle est peut-être fille de Philippe, qui était censier de la Court à Ecaussinnes jusqu’en 1609 (1), et qui avait épousé la mère de Nicolas, Catherine Reston, veuve de Pierre Soupart, son père ;
Dont :

  1. N., né vers 1610, décédé à Braine-le-Comte le 21 janvier 1630. Clerc Dominicain sous le nom claustral de frère Dominique, il se signala par une grande piété envers la Vierge Marie (4).
  2. Jean, né vers 1612, auteur d’une branche.
  3. Helin, né vers 1613, auteur d’une branche.
  4. Philippe, né en 1614. Il fut inscrit en 1631 au collège du Lys de l’université de Louvain. Il entra au monastère cistercien de Villers-la-Ville et y reçut le nom claustral de frère Godefroid. Il fit profession en 1636. En 1667, il était curé à Mellery. Il est décédé à Villers-la-Ville en 1669.
  5. Nicolas, né vers 1616. Il fut inscrit comme étudiant riche au collège du Lys de l’université de Louvain en 1633. Nous le retrouvons comme parrain de son neveu Nicolas le 16 février 1643 à Mignault (maître Nicolas Soupart, son oncle). Il décéda avant 1654.
  6. Philippine, née vers 1618, décédée à Mignault le 1 février 1672. Elle épouse vers 1643 Pierre VANHULST, demeurant à Ecaussinnes, décédé à Mignault le 12 septembre 1675, fils de N. et de Marguerite Moreau (fille de Michel Moreau et Isabeau Manfroid). Pierre Vanhulst rachète à Mignault le cense et hostellerie Saint-Antoine. En 1642, il prend à cense la Court de Mignault. La pierre tombale de ce couple est dressée dans le porche de l’église de Mignault.
  7. Paul, né vers 1622, auteur d’une branche.
  8. Marie, née vers 1628. elle entra au couvent des Sœurs Augustines du Roeulx où elle fit profession le 20 août 1646. elle y mourut le 4 juillet 1691, âgée de 63 ans.
  9. Michel, né vers 1630, notre ancêtre, qui suit en VII.

2°) en 1633, Marie AULY. Celle-ci, devenue veuve, se remarie avec Jean Durant. Elle décède le 31 mars 1692 (3).
Dont :

  1. Isabelle, née vers 1634, décédée à Ecaussinnes-Lalaing le 23 mars 1676. Vers 1656, elle épouse Nicolas DURANT de Marche, veuf de Marie Moreau, décédé à Ecaussinnes-Lalaing le 5 mars 1676. Tous deux furent inhumés en l’église Sainte-Aldegonde dans la chapelle ND du Remède.
  2. Marie-Catherine, née vers 1636. Elle épouse Philippe FOSTIER, censier de la Court à Ecaussinnes.
  3. Marie-Philippe, née vers 1643. Elle épouse : 1°) vers 1668, Nicolas SEUTIN, né à Ecaussinnes-d’Enghien le 8 novembre 1640, fils de Jean et de Catherine Bernard, censier à Ecaussinnes-Lalaing. Dont postérité ; 2°) à Ecaussinnes-Lalaing le 6 décembre 1677 François DE MAURAIGE, fils de Siry et de Jeanne Hecq (tt. Fr. Coche, J. Philippe Soupart, Marguerite Moreau), décédé veuf le 10 septembre 1708. Dont postérité.
  4. François, né vers 1647, échevin de Marche en 1697 et 1703. Vers 1706, il épouse Jenne-Marguerite RENCHON. Celle-ci se remarie à Remy Lecocq, fils de Robert qui était censier de la Tillière à Nivelles (contrat de mariage le 23-2-1707). Dont trois enfants nés à Marche :
    13.1. Jenne-Joseph, née le 4 avril 1697
    13.2. Gabriel, né le 11 février 1701
    13.3. Catherine-Joseph, née le 26 octobre 1704
  5. Gilles, né vers 1648, bourgeois et échevin d’Arquennes. Il épouse à Strépy le 8 juin 1683 Anne DORE (Dorée, Dorez), décédée à Mons le 18 mars 1741. Dont, nés à Arquennes :
    14.1. Agnès, en avril 1680
    14.2. Barbe-Thérèse, le 26 août 1685. Elle épouse vers 1719 Jean Baptiste PLISSCHART, militaire, dit Baron Botté.
    14.3. Catherine, baptisée le 1 mai 1688
    14.4. Gilles, baptisé le 17 janvier 1691
    14.5. Jean-Baptiste, baptisé le 18 avril 1694

Les enfants de Nicolas firent leur partage le 7 décembre 1693.

Note 1 : extraits de son bail : « … l’an de Grace mil syx cents et noef, le dysnoefieme jour du mois de febvrier … Jean, abbé de Saint-Feuillien, et son couvent font savoir qu’ils ont baillé pour le terme de neuf ans à Nicolas Soupart, laboureur, leur cense de la court d’Ecaussinnes et ses dépendances (soit au total 148 bonniers de terre labourable et 9 bonniers et demi de prés) sauf la chapelle du lieu, mais y compris le « bosquet des petits Mignons » proche du vivier, et la dîme de Loirette. Loyer annuel payable en trois termes (1er mai, Saint-Jean et Noël) : 400 livres tournois, pour la ferme et 50 l. t. pour le dîmage. Fournitures annuelles livrables de la Saint-André à la Chandeleur : 12 muids de seigle, 20 d’épeautre, 3 d’escourgeon et 1 de pois blancs ; 100 livres de beurre. »
La bail fut renouvelé pour un terme de 9 ans le 23 mai 1628 moyennant un loyer annuel de 1.800 livres d’argent payables pour la moitié à Noël et à la Saint-Jean et 15 muids de seigle, etc. Le renouvellement suivant, toujours pour 9 ans, fut signé le 5 septembre 1639. Le dernier bail signé par Nicolas Soupart fut établi le 3 mars 1648.
Après le décès de Nicolas, c’est Jean Durant, le second mari de Marie Auly, sa veuve, qui reprit l’exploitation et signa le bail en date du 3 décembre 1657.
Nicolas Soupart avait hérité de son père la maison de Saint-Hubert au Roeulx (située sur l’actuelle place du Château). De 1617 à 1624, il paye sur cette maison une rente de 5 sols 6 deniers à l’hôpital du Roeulx. Il la vendit en 1624-25. Le produit de cette vente appartiendra au vendeur et à ses héritiers qu’il a retenus de Yolaine Pierman, sa première femme. Il en sera usufruitier et ses enfants propriétaires.
Le 15 juillet 1623, Nicolas Soupart achète une rente de 7 vassaux de blé pour 250 livres. Le 9 décembre 1623, il achète un demi bonnier de terre pour 365 livres ; le 12 février 1624, une rente de 9 vassaux de blé ; le 1 février 1627, une rente de 6 livres 5 sols ; le 8 avril 1628, quatre bonniers de terre. En 1628 encore, il achète 3 bonniers de terre labourable pour 1.300 livres.

Note 2 : Le 5 novembre 1627, il acquit la Seigneurie de le Hove à Mignault pour 17.150 livres. Sur l’emplacement de cette seigneurie, il existe encore une grosse ferme dite « del Hove », mais rien ne subsiste des bâtiments anciens, la construction actuelle datant du XIXe siècle. Le fief et le titre de seigneur de le Hove, transmissibles par voie de primogéniture masculine, tombèrent en quenouille en 1776 et furent vendus en 1777.
Si l’on considère le nombre et l’importance des transactions opérées par Nicolas Soupart qui avait de nombreux enfants à élever et qui envoya plusieurs de ses fils à l’université de Louvain, on est amené à conclure que ses activités étaient de bon rapport et qu’il disposait d’une fortune considérable.

Note 3 : Sa pierre tombale se trouve encore dans le pavement de l’église de Marche-lez-Ecaussinnes.

Note 4 : Croquet, Histoire de la Paroisse de Braine, p. 465.

VII – Michel SOUPART

Fils de Nicolas Soupart et Yolaine Pierman, né vers 1630, décédé à Ecaussinnes-Lalaing le 9 janvier 1707. Il épouse :

1°) vers 1670, Catherine ROUSSEAU, fille de NN. Et de N. MOREAU. Dont :

  1. Agnès, baptisée à Ecaussines d’Enghien le 14 février 1671 (ss. François Févrimont et Agnès Bantigny), décédée à Ecaussinnes-d’Enghien le 8 avril 1753. Elle épouse 1°) le 17 novembre 1708 Jacques WACQUERGNIER ; 2°) à Ecaussinnes-Saint-Remy le 3 mai 1726 Antoine DUFRASNE.

2°) vers 1677 Anne PETRE, dont :

  1. François, baptisé le 7 janvier 1682 (ss. François Limbourg et Isabelle Casterman). Auteur d’une branche.
  2. Jeanne-Adrienne, baptisée le 30 décembre 1680 (ss Michel Mary et Jeanne Mary)
  3. Etienne, baptisé le 28 août 1682 (ss Etienne Liénart et Marie S. …), décédé à Ecaussinnes-d’Enghien le 14 juillet 1746. Il épouse à Ecaussinnes-d’Enghien le 31 avril 1714 (tt Martin-Joseph Hublart, Martin-Joseph Parée, François Poliart, Nicolas Soupart) Marie-Elisabeth POLIART, d’Ecaussinnes-Lalaing, décédée à Ecaussinnes-d’Enghien le 28 février 1766, septuagénaire. Dont 6 enfants (voir suite dans la Généalogie établie par l’abbé Soupart).
  4. Anne, baptisée le 1 octobre 1686 (ss Jean-François Defévrimont, Anne Pêtre), décédée à Mignault le 12 avril 1739. Notre ancêtre, qui épouse à Ecaussinnes-Lalaing le 16 mai 1706 Sébastien DUTRIEUX, de Mignault (tt. François Soupart, Philippe Rousseau, Pierre Rousseau). Voir crayon généalogique Dutrieu dans la généalogie Mainil.

Jean-François Meurs